27‏/12‏/2016

moha Oukziz// Manifestation contre la concession inacceptable du siège national de l’UNEM

On ne peut pas compter par centaines ni par milliers les étudiants qui ont adhéré et et qui ont été formés dans l’enceinte de la prestigieuse école de l’UNEM. Les
étudiants et le peuple marocains ne peuvent qu’en être fiers, malgré les cheminements des uns et des autres, malgré l’affranchissement des plus faibles au Rubican.. Force est de constater que le Syndicat National des Etudiants au Maroc est au cœur de regards et ambitions croisés et antagonistes des forces progressistes et réactionnaires depuis toujours. L’UNEM a toujours vocation à faire valoir chez l’étudiant au Maroc( je dis bien au Maroc et non Marocain) le sens de l’engagement auprès des causes de changement et de progrès. L’Union s’est bien engagée, aux chevilles bien étayées, dans les batailles concernant l’avenir du peuple marocain en articulation avec ses aspirations de réaliser sa révolution contre le régime réactionnaire en place, ce depuis son 13e congrès. L’organisation syndicale des étudiants au Maroc s’est engagée, parole et acte, dans les causes d’ampleur telle la libération du peuple palestinien. Ces directions et orientations vibrent au quotidien encore aujourd’hui aux aléas du changement au profit des peuples dans le monde entier. Nous n’avons pas l’intention dans ce papier d’évoquer l’histoire glorieuse ,ancienne et récente, du syndicat des étudiants au Maroc à laquelle nous appartenions et nous avons milité aussi longtemps que possible. 
L’UNEM dispose de son siège national dans la capitale Rabat, tout de même l’Union est interdite d’exercer tout activité syndicale depuis son dernier 17e congrès mis en échec par la mouvance réformiste USFP et ses alliés. Seulement faut-t-il constater que les partis et tendances politiques qui manifestent aujourd’hui même à Rabat pour réclamer la main levée du gouvernement et contre la confiscation du siège de l’UNEM par voie judiciaire en la faveur du ministère de la Jeunesse, n’ont de vue que la partie émergente de la problématique des libertés syndicales des étudiants au Maroc. 
Faut-t-il encore rappeler que le mouvement des étudiants au Maroc est tatoué de ses engagements et ses perspectives révolutionnaires et surtout depuis les années 70 du siècle dernier. Ce qui lui a valu des sacrifices face à un régime sanguinaire. Des martyrs et des emprisonnements à répétitions depuis des décennies. Aujourd’hui même des militants du syndicat l’UNEM interdit d’exercice purgent des décennies d’années derrières les barreaux dans des conditions inimaginables et contraire à toute convention de Droit en matière de détention. 
L’Enseignement au Maroc est soumis à la politique comptable et budgétaire qui consiste à déléguer tout service public dans le royaume aux entreprises privées. D’où les mesures draconiennes afin de faire régner la logique du marché dans les secteurs publics comme l’enseignement et la santé. Le logement, n’en parlant pas, parce que le logement social n’existe guerre sous le soleil du royaume. Les étudiants se trouvent dans la contrainte de défendre ongle et bec leurs droits de poursuivre leurs études et de leurs libertés. 
Malgré les politiques du régime réactionnaire, malgré les arrestations, malgré la précarité imprescriptible des étudiants et leurs familles, malgré le manque manifeste des besoins élémentaires de vivre et de poursuivre les études, les étudiants au Maroc sont très mobilisés pour défendre leur cause et leur droit de se syndiquer. Le parcours de l’étudiant marocain est celui d’un combattant... 
Dans ce contexte de répression généralisée il y a de belles lurettes, les structures syndicales sont interdites d’exercice dans le secteur de l’Enseignement. Les étudiants ne disposent pas de locaux de leur syndicat partout dans tous les établissements de l’Enseignement et dans tout le pays. C’est le ministère de l’Intérieur qui a investie les établissements universitaires. Les étudiants sont interdits de tout exercice syndical dans les établissements scolaires. Aucune tolérance à leur égard. Le siège national de leur syndicat, l’UNEM, a les apparences d’un bâtiment en ruine en plein centre de la capitale depuis début des années 80.
Les étudiants n’ont pas seulement l’accès au siège national de leur syndicat, mais tout simplement, ils n’ont pas accès à l’exercice de leur droit syndical partout dans le pays. Ils sont interdits de toute activité syndicale ou culturelle. Si on excepte le corps enseignant, les libertés syndicales dans les universités et les établissements de l’Enseignement sont interdites. Tout le monde en connait le motif réel,il est celui de cadenasser la jeunesse engagée plutôt dans ce pays pour les idéaux progressistes, ce qui déplaise au régime. 
Il nous semble que les démarches engagées de la sorte à empêcher et éviter la concession par voie judiciaire du siège national de l’UNEM ne tiennent pas en considération les termes de la question des libertés syndicales des étudiants et leur droit à leur syndicat. Faire aboutir la revendication principale de lever l’embargo pratiqué sur le syndicat l’UNEM n’est pas une question simplement du juge malgré son apparente importance ; la question du siège national de l’UNEM ne peut se résoudre que par la volonté de faire valoir et aboutir des revendications politiques de toutes les catégories et classes du peuple. Faire aboutir les droits et libertés dans ce pays. La question de soustraire les établissements de l’Enseignement au ministère de l’Intérieur et garantir l’indépendance de l’Université au Maroc est centrale. Or les animateurs de la manifestation contre la concession du siège de l’UNEM ont des agendas et préoccupations politiques qui ne peuvent pas assimiler et contenir la vraie question des libertés syndicales au sein des établissements de l’Enseignement. Preuve à l’appui, les organisations de jeunesse de ceux qui manifestent ne partagent pas les préoccupations au quotidien et beaucoup moins les aspirations des étudiants en un enseignement scientifique laïque progressiste et unifié, si ce n’est que de parole. Les organisateurs de la manifestation contre la concession du siège de l’UNEM ne partagent pas les luttes syndicales des étudiants. La question de l’Enseignement et ses ramifications n’occupent qu’une place de propagande politicienne des pratiques et préoccupations réelles des organisateurs de la manif à Rabat conte la confiscation du siège national de l’UNEM.
Enfin nous souhaitons que la machine judiciaire conduite par le gouvernement du régime réactionnaire n’aboutit pas dans ses démarches de concéder le siège national de l’UNEM et de lui porter un coup de lame de fond. Nous soufflons aux oreilles des organisateurs de la manifestation contre la concession du siège de l’UNEM de se porter réellement solidaires avec les luttes des étudiants au lieu de les incriminer et les isoler.Le motif cette fois ci est que les aspirations et réclamations des étudiants ne sont pas tout à fait celles des organisateurs de l’action en manifestation à Rabat. L’Histoire se souviendra des attitudes et avis de ceux qui s’affichent maintenant et aujourd’hui derrière les banderoles de soutien de cette manifestation alors qu’ils étaient contre les étudiants et les militants de l’UNEM… et pour ma part, je manifeste ma solidarité avec les détenus politiques de l’UNEM dans les geôles du régime et contre la 
confiscation du siège national de l’UNEM.





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