2015/09/07

Moha Oukziz//SANS SURPRISE: DES PARTIS MAROCAINS BOYCOTTENT ET PARTICIPENT AUX ELECTIONS POUR UNE MONARCHIE PARLEMENTAIRE.

Si les élections communales et régionales au Maroc sont un événement politique par nature qui n’a pas échappé aux médias internationaux, ces mêmes médias ont écarté deux aspects
particuliers pour chanter la stabilité politique du pays et présenter le soutien inconditionnel au Régime, alors que les détenus politiques agonisent dans les prisons, que les patrons licencient sans merci et sans aucune crainte et à tour de bras et que les couches populaires baignent dans la misère absolue et que le chômage atteint des scores exorbitants et que la corruption gagne tous les étages des institutions de l’Etat et de la société.
Premier aspect.
La population marocaine avoisine 40 millions d' habitants. Selon les sources officielles, seulement 14,5 Millions marocain(ne)s sont inscrits sur les listes électorales. En cherchant des informations démographiques concernant cette population, il en sort que plus de 66 % des habitants ont l’âge de voter ; le résultat est : entre 26 et 27 million habitants sont aptes à voter, mais seulement un peu plus de la moitié de la population est inscrite ( 14,5 Millions) sur les listes. Première réalité.
Toujours selon les sources officielles, seulement 53,6 % des inscrits ont voté. Cela signifie que la moitié de la moitié de la population marocaine a participé au vote au gré de la corruption qui accompagne ce genre d’événement au pays depuis toujours et que tout le monde connait y compris les médias internationaux protecteurs du Régime et de ses partis politiques. seconde réalité.
En conclusion, ce n’est qu’une minorité des marocains qui s’est livrée au jeu pour des raisons diverses et variées dont une, et ce n’est pas la moindre, l’événement des élections est l’occasion pour les couches populaires de se mettre dans leur poche vide des enveloppes de dessous de table que proposent généreusement les candidats des formations politiques concurrentes et aussi de manger à leur faim et de solliciter les candidats pour une affaire ou un simple job.
le second aspect est celui du boycott ou des boycotts.
D’autres organisations et formations politiques et associatives reconnus officiellement ou pas, ont appelé au boycott de la tragédie des élections du 4 septembre. Chacune a ses propres motivations et analyses. 
Il est évident de souligner ici que les visions et les actions de terrain de ces formations ne sont pas les mêmes du tout, au contraire, les organisations reconnues, à leur tête la Voie Démocratique, n’a fait qu’exercer son droit reconnu par les lois du pays même si sur le terrain, ce parti et d’autres organisations ont été interdits d’exercer leur droit légal d’appeler au boycott, ceci dans le cadre de la campagne électorale. Autrement dit, les formations politiques et autres reconnues par le Régime ont bien respecté le calendrier de la campagne pour appeler au boycott et se sont vues harcelées et interdites par les forces de l’ordre. Boycotter en respectant le calendrier légal de la campagne « reste une forme de participation » aux élections disait M Brahma ( voir telquel.ma , que revendique Annajh Addimocrati) après avoir prétendu : « nous sommes les seuls à boycotter et les plus propres » et de répondre à la question que revendique son parti la VD, au premier responsable du parti de préciser qu’il revendique « un vrai système politique transparent et démocratique » en s’inspirant de Syriza et Podemos afin « qu’une Monarchie Parlementaire puisse exister au Maroc ».( telquel.ma). Cette déclaration du premier responsable du parti , la VD, a le mérite d’être claire et évite les surenchères pratiquées par le parti et ses responsables ( exemple voir réaction Titi à mon article au site ahewar.org, إضرابات نقابية لخبطة بيروقراطية والتيه والترتليه)
Je rappelle aussi que des associations comme Attac à Tanger n’ont débuté leur campagne électorale de boycott qu’à partir du premier jour de la campagne définie officiellement, geste symboliquement fort envers le régime… 
D’autres formations et courants ne se sont pas livrés aux jeux électoraux, ils ont marqué le terrain à leurs manières et selon leurs moyens, ils ont pratiqué le boycott différemment des formations politiques et associatives reconnues officiellement, ainsi on peut comprendre que chacune des forces qui ont boycotté, a ses priorités et préoccupations propres à elles et selon ses analyses qui ne sont pas du tout les mêmes que celles et ceux qui militent et ont boycotté les élections pour enfin qu’une monarchie parlementaire puisse exister au Maroc ; pour reprendre la formule de M Brahma. Les forces révolutionnaires, malgré tout, pèsent encore moins lourd pour faire basculer la scène, élections ou pas, au profit du peuple…
Si le PSU( Parti Socialiste Unifié) et la Fédération de la Gauche Démocratique, la FGD, ont choisi la participation pour réclamer la monarchie parlementaire, la Voie Démocratique, la VD, tout en restant plus loin du jeu de la participation elle « préfère rester sur le terrain pour se rapprocher des citoyens et tenter de constituer un front démocratique »( telquel.ma) et réclamer le même système politique qu’elle qualifie de transparent et démocratique et de monarchie parlementaire.

Moha Oukziz. France le 6 septembre 2015



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