04‏/11‏/2022

M.O//e fascisme ou le socialisme au Brésil


Le Brésil est une République fédérative composée des Etats et des
communes et du District Fédéral et constitue un Etat démocratique de Droit, article premier de la Constitution de la République Fédérative du Brésil de 1988. Ce Droit, constitutionnel soit-il, est celui de la propriété privée, permet, chemin faisant, au fascisme d’accéder aux hautes fonctions de l’Etat. 

Bolsoranisme, le fascisme en Brésil a été défait de la haute instance de l’Etat fédéral du Brésil, la Présidence de cette immense Etat du continent américain. Je salue par ailleurs, les peuples du Brésil pour cette victoire. Victoire qui risque fortement de décevoir en premier lieu les peuples du Brésil. 

Toutes les formations politiques, syndicales et même sportives, se proclamant ou proche de la gauche se sont mobilisées, pour permettre à Lula Da Silva de revenir aux commandes et de gagner cette échéance.

Lula est élu pour les hauts commandements de l’Etat à partir de janvier 2023. Pour autant est ce que le fascisme est écarté et vaincu à jamais? 

Est ce que porter Lula Da Silva à la présidence de l ‘Etat fédérative du Brésil pourrait répondre à la question du changement de la société brésilienne au profit des ouvriers et des masses laborieuses brésiliennes? 

Est ce que, sous le commandement du futur Président Lula Da Silva, le mode de production économique et social brésilien changerait -il ? 

S’il est foncièrement important d’écarter le Président actuel, représentant du fascisme au Brésil, la question de quel Etat, de quel système économique  et social serait  doté le plus vaste pays du continent américain du sud suite aux élections présidentielles actuelles dans ce pays, le Brésil? 

À la lecture du programme du futur Président Lula Da Silva et de son parti, PT, et eu égard  l’expérience de Lula au sommet de l’Etat du Brésil pendant ses deux mandats précédents, eu égard aussi l’Histoire  au Chili, pays voisin du Brésil, et d’autres pays comme l’Afrique du Sud, etc,  l’espoir suscité par le résultat des élections présidentielles actuelles au Brésil en un changement de la société capitaliste risque fortement de décevoir au premier lieu les peuples du Brésil et de ses soutiens politiques dans le monde entier. Aucune démarche, aucune stratégie de Lula ne porte sur le changement de la société au profit de la classe ouvrière. Aucune stratégie de changement du système capitaliste n’est envisagée par le futur président Lula. Vaincre le fascisme électoralement, arbre qui cache la forêt de l’exploitation de classes des masses laborieuses brésiliennes. 

Le parti communiste brésilien note à juste titre que le fascisme «  n’est pas politiquement vaincu, même s’il a été battu aux élections présidentielles ». 

Actuellement, au niveau des états fédérés de l’Etat fédérative du Brésil, le fascisme a étendu sa présence au Congrès national. Les responsables administratifs et les gouverneurs sont des fascistes. La bourgeoisie fasciste pourrait continuer à prospérer.  

Les industriels et les hommes d’affaires dans diverses états fédérés du Brésil mènent des actions militaires, d’ordre public et de sécurité et bloquent les transports entre autres. Les autres couches de la bourgeoisie brésilienne, socle économique administratif et politique du programme du futur Président Lula Da Silva s’accommoderaient et les futures réglementations en matière social pourraient également s’élargir d’une manière ou d’une autre… Une mascarade.

À juste titre, la situation politique et économique au pays exige donc de maintenir organisée la classe ouvrière non seulement contre un coup d’Etat comme le précise le PCB, mais pour réaliser foncièrement le changement de la société . Les forces de gauche, contrairement à toute sainteté d’esprit et de politique, comme c’est le cas du PCB, assurent le minimum syndical dans cette lutte acharnée pour le pouvoir entre les classes sociales du Brésil alors les mots d’ordre politique doivent être à la hauteur des enjeux, fascisme ou socialisme.

Ces forces de gauche se contentent d’assurer la victoire de Lula Da Silva, représentant de la bourgeoisie non fasciste, et à travers lui le maintien du régime capitaliste au Brésil, alors que la sagesse et la logique politique de l’instant demande à ce que la gauche organise les masses des peuples du Brésil dans tous les états fédérés à la prise du pouvoir et d’instaurer un autre système politique, en l’occurence le système économique et politique socialiste. La seule stratégie de vaincre le fascisme. 

Or et en aucun cas, le PCB et à travers lui toutes les formations politiques de gauche au Brésil, y compris le PT, ne se prononcent pour la prise du pouvoir par la classe ouvrière et changer la société alors que la bataille politique se porte exactement sur qui aurait le pouvoir, la bourgeoisie fasciste ou pas d’un coté ou alors la classe ouvrière de l’autre côté. 

Défendre les droits démocratiques et les services publics etc  ne pourraient se réaliser sans réaliser le pouvoir populaire et le socialisme, slogan cher au PCB, hélas vidé de tout sens.

Toute ma solidarité avec les peuples du Brésil et sa classe ouvrière. 

M.O, France, le 4 novembre 2022.





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