Une des plus belles histoires des luttes de classes est celle de la classe ouvrière en France.
Encore aujourd’hui, les travailleurs de France ont fait la démonstration qu’ils ont forte mémoire et histoire des luttes contre la bourgeoisie et ses politiques publiques menées contre tout un peuple. Le Peuple de France. Ce peuple a surpris et continue de surprendre ses amis comme ses ennemis.
Le mouvement dit Gillet jaune vient de soufflet sa première bougie, et il continue.
Les grèves de ce mois ci( décembre) contre les politiques publiques bourgeoises ont déjà gagné une partie de la bataille. Et c’est pas terminé. 2 semaines déjà et l’Exécutif est bien fragilisé. Il est aux abois : Tenir les syndicats, en l’occurence la CGT de responsable des malheurs des enfants et des grands parents en cette période de fête de fin d’année.
Les grèves y en a un peu partout, c’est vrai du point de vu territoires et secteurs d’activité. La grève s’est généralisée toutefois non générale.
La réponse sans surprise du Gouvernement au mouvement de la grève est de maintenir le bras de faire contre les travailleurs en grève et d’une manière général contre le Peuple de France. Il maintient la politique d’usure et des divisions.
Il communique sans succès pour renverser la vapeur côté opinion.
Mais des questions restent posées. Quel est le programme des luttes à venir?
Y a t il une stratégie de la grève générale alors que les conditions et contexte général y sont favorables?
Comment éviter l’usure matérielle et surtout morale chez les grévistes et leurs entourages familial, syndical et politique?
Faudrait-t-il créer des nouvelles formes de solidarité et d’action autour des grévistes pour renforcer le mouvement? Car on sait que le Gouv en face des mouvements de grève n’hésite pas une seconde d’user de tous moyens y compris la violence dite légale pour user le mouvement et mettre fin à la grève avec moins de perte politique pour lui.
La question aussi se pose sur les mobilisations intellectuelles et idéologiques mises en place par les syndicats et les partis politiques auprès des masses grévistes ou non et de leurs familles petite ou grande pour convaincre et en dernier ressort pour vaincre?
Traverser le pont comme sur l’image ci dessous ne suffit peut être pas de marcher nombreux, important et primordial soit-elle cette marche, en revanche maintenir le moral au bon fixe avec les mots ordre de grève simples compréhensifs de solidarités et de clarté politique contre le Gouv et tout l’Exécutif est une nécessité absolue. Permettre aux masses de travailleurs de traverser «le pont» pour instruire construire un autre modèle de retraite et à travers lui, un autre modèle de société est possible, si cette générosité de lutte chez les travailleurs de France soit organisée clairement en terme politique pour renverser l’ordre de la bourgeoisie.
La question des retraites n’est pas une simple question comptable et budgétaire de point et d’âge de départ. Cette question nous renvoie à tout un modèle de la société.
Le modèle de répartition est mise en cause. Mais posons-nous la question du pourquoi?
Contrairement à ce que prétendent l’Exécutif et son Législatif, le système de capitalisation n’est guerre la solution aux critiques portées à la répartition.
Il est vrai que la capitalisation et la fiscalisation du système des retraites comme celui des autres caisses sociales sont des politiques menées par les gouvernements de droite comme de gauche, exemple la CGS. Ces politiques, elles sont contestées par les travailleurs depuis leur début. Les grèves ouvrières en portent la preuve depuis des décennies.
Mais le système de répartition en lui même, il porte des limites et ne peut pas répondre à tous les besoins des travailleurs et de tout le peuple Français, en matière de retraite ou des autres caisses et questions sociales.
Rappelons que ce système de répartition ait mis en place après guerre sans mettre en cause le système capitaliste, c’est à dire que le capital a été simplement appelé à participer aux charges sociales de toute la société, mais cette participation n’a jamais été à la hauteur des besoins des travailleurs et des populations. La participation du capital aux cotisations sociales a toujours été une fine et négligeable part.
Rappelons aussi que la capital déteste les obligations et surtout les obligations sociales. L’histoire du capital est celle de l’exploitation du salariat.
L’histoire du capital est celle de s’accumuler sans limite aucune sauf sous contrainte des luttes que les salariés lui opposent. Le cpaital veut et reclame sa liberté totale contre toute entrave sociale ou politique. Le capital se veut toujours libre de tout et surtout libre d’exploiter le salariat.
Si le système de répartition a été mis en place c’est parce que la classe ouvrière a été dans un rapport de force qu’elle même avait construit en sa faveur. Ce rapport de force est celui de l’après guerre où la bourgeoisie a été affaiblie et les travailleurs ont été mieux organisé et disposaient d’une meilleure conscience de classe qu’aujourd’hui. Les organisations ouvrières s’inspiraient au communisme et de fait au socialisme même si elles étaient à la remorque politiquement parlant de la bourgeoisie et ses partis y compris les partis de la social-démocratie.
Par conséquent, simplement défendre le système de répartition n’est plus suffisant. Il faut passer à autre chose et mettre la barre au plus haut niveau des luttes actuelles, mais surtout pas à la généralisation du système de capitalisation que propose le Gouvernement actuel.
La répartition n’est point le partage des richesses mais c’est un rapport entre le salaire et le capital.
Si répartition ait lieu, les travailleurs doivent avoir en tête que le capital doit être mis à une forte participation beaucoup plus importante que les précédentes cotisations aux caisses sociales et doit être contraint à le faire. Il ne faut pas perdre de vu la question du salaire car toute la question des retraites est en fait celle du salaire et son rapport avec le capital.
Le refus de la dite réforme gouvernementale actuelle des retraites revient au refus des baisses du salaire. Toutefois, la grève doit elle se limiter à demander augmentation du salaire ou se mettre en terme politique sur le rapport entre le capital et le salaire?… Faut il pas poser la question des rapports et relation de production capitaliste qui assure la prédominance du capital et l’exploitation du travail d’autrui au profit des capitalistes.
Ce débat doit avoir lieu au sein des assemblées de la grève dans les lieux de travail dans les locaux des syndicats dans les manifs.
Sans ce débat, la classe ouvrière et le peuple français peuvent marcher sur les ponts et occuper les rues mais ne peuvent traverser le fleuve vers un modèle de société dont la justice, la fraternité et la liberté peuvent être garanties car cela n’est possible sans pouvoir dans les mains des forces sociales productives que sont les travailleurs. C’est vers cet horizon que les manifs doivent traverser le pont non seulement de contester à juste titre la dite reforme, offense bourgeoise contre tous les travailleurs du privé comme du public et des sans emplois.
M.O.A, France, 19/12/2019.
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