20‏/07‏/2015

LR // L’AMDH, la Référence Internationale, les détenus politiques et AUTRES… Pourquoi le silence?!


Les militants du mouvement estudiantin marocain faisaient et font l’objet de rancunes et de complots de différentes espèces. Ceci est dû au caractère
indomptable de leur voie idéologique, politique et organisationnelle ; nous évoquons surtout la Voie Démocratique Basiste, militants marxistes léninistes marocains du mouvement estudiantin qui ont su maintenir le brillant patrimoine du Mouvement Marxiste Léniniste Marocain depuis 79 et résister contre les offensives du Régime en place (interdiction d’activité et de parole au nom de l’UNEM, détention politique, les forces obscurantistes et chauvines…), c’était et est une réelle lutte qui favorise le cumul nécessaire. Souvent, pour les encercler,  des figures et forces politiques dites de gauche ayant besoin d’anéantir et de neutraliser toute lutte radicale qui va au-delà  de leur portée opportuniste leur lutte endurait sous le silence lamentable et le mensonge écœurant. Cependant, et avant même le 24 avril 2014, le complot visant à déraciner la Voie  avait été si ardent à tel point où les coups ne cessaient de se précipiter. Il y avait une campagne acharnée menée par des forces réformistes à travers des instances politiques, associatives et juvéniles ayant pour seul objet la destruction de la voie militante au campus de Dhar El Mehraz à Fès. Ils ont même appelé le régime de la dictature à intervenir contre ces militants (l’exemple des fausses informations sur des événements estudiantins à l’Université d’Oujda vers la fin de mars 2014 en témoigne clairement). Le débat sur la « violence » s’est accaparé alors le champ de nouveau mais pour une visée stratégique : mettre promptement fin à cette voie militante radicale et reconstruire la carte politique d’une façon qui favorise le régime en place en premier lieu. Le bureau central de l’AMDH a publié un communiqué condamnant les militants avant même que les ficelles du complot soient apparentes, avant même que « la justice » intervient. La Coalition des instances des droits humains qui contient parmi ses membres l’association du PJD a réagit de même. Ceci traduit la manipulation claire et politisée de cette association créée des mains des militants, des détenus politiques et de leurs braves familles. Le parti qui manipule cette association tente de justifier ce double crime par la référence internationale des droits humains qui condamne la violence. Mais de quelle violence s’agit-il en fait ? Laissons à part les détails de l’événement/complot du 24 avril et observons de façon « HUMAINE » le procès. Ce qui est pire, c’est qu’il s’agit d’une sentence de 111 années pénitentiaires fermes passées sous les regards de la section locale de l’AMDH de Fès SAIS, qui a publié un communiqué soulignant la condamnation du procès et des conditions suspecte de la capture et de l’audience ; le BC de l’AMDH n’a pourtant pas réagi au moins pour sauver l’honneur épuisé dans rancunes contre des militants qui n’appartiennent pas à la « gauche » qui manipule cette instance exécutive. Le BC n’a pas réagi même après la tenue de réunion de sa commission administrative le 11 juillet 2015. Le BC n’a pas réagi et ne réagira pas. Il l’aurait fait pour des causes moins importantes, pour les « Salafistes » par exemple au nom l’égalité vis-à-vis de l’humanité ; ces militants tués politiquement de la main du Régime assassin ne sont-ils pas des humains ? il est temps de mettre fin à cette discrimination au nom des droits humains, il est temps d’être à la hauteur de l’AMDH telle qu’elle est, comme il le disent parfois mais pour d’autres contextes bien évidemment, des contextes qui s’éloignent des droits humains.

Ceci est la lettre ouverte d’un militant de l’AMDH, ex-détenu politique, ex-secrétaire général de cette association, adressée au Bureau Central (il y a un mois). Hassan Aharat, comme d’ailleurs plusieurs militants, trouve ce silence carrément étrange alors que des sections appartenant à cette association (Fès Sais, Oujda, Nador, Région de Fès) ont déclaré leur soutien aux détenus et à leurs familles et souligné la haute condamnation de l’exécrable verdict du 1er Ramadan. Cette lettre est publiée à l’attention des militants de l’AMDH, du Maroc, de la Région et du monde entier.
Lutte Radicale.
Camarades au BC de l’AMDH,
Le 18 juin 2015, notre pays a connu un événement horrible, comparé à «une hideuse guillotine politique» selon les détenus politiques de Fès. Il s’agit bien évidemment du lourd verdict à leur égard, ayant atteint 111 années d’incarcération ferme, dans le cadre de la conspiration faite soigneusement des sales mains du Régime et des forces obscurantistes, bien évidemment le complot du 24 Avril 2014.
Ce simulacre de procès revanchiste a donné lieu à un vif écho dans tous les milieux, dont celui des médias et surtout électroniques et a ouvert les yeux et les oreilles sur le fait de la persistance de ce qu’on appelle «Années de Plomb».
Or, le silence de plusieurs forces politiques complices en dépit du terrifiant crime est tout à fait normal, mais ce qui parait étrange est le silence du bureau central de l’Association Marocaine des Droits Humains (BC-AMDH) au moment où on note le prompt suivi d’autres événements, considérés souvent moins importants. Je signale un fait récent qui concerne l’expulsion de certains chercheurs d’Amnesty International du Maroc le 11 juin 2015 puisque le BC AMDH a publié à ce propos un manifeste le 13 juin 2015.
Camarades au BC de l’AMDH,
La problématique qui se pose sérieusement ici concerne la crédibilité du traitement des causes posées par principe. L’AMDH a été créée en premier lieu pour défendre les détenus politiques et tous les victimes de la répression politique (dans le cadre des droits civils et politiques) quoique ce soient leurs appartenances politiques ou idéologiques. Les fondateurs de l’AMDH n’étaient jamais, tous, en «harmonie» politique ou idéologique  avec les détenus politiques et je me rappelle très bien la position honorable de l’AMDH pendant notre détention en dépit de l’accusation (complot visant le renversement du Régime) qui nous a mis dans l’obscurité de la prison pour des durées pareilles (15 ans de prison ferme)…
Et malheureusement encore, ce retentissant scandale répressif coïncide avec deux événements phares : la commémoration du soulèvement populaire glorifié du 20 Juin 1981 et celui de la création de l’AMDH le 24 Juin 1979.
Le procès simulacre a fait l’objet de différentes violations (suivant les déclarations de l’équipe de la défense : Procès non équitable), le verdict a été politisé et revanchiste et par conséquent rien n’empêche sa condamnation de la part du BC de l’AMDH (même selon la référence internationale des droits humains). On peut se référer à ce sujet au communiqué de la section de l’Association à Fès-Sais (20 juin 2015) qui n’appartient pas à une autre association que l’AMDH et il n’est certainement pas lieu de le juger fait par procuration.
Camarades au BC AMDH,
Ce qui est grave en fait, c’est que le silence devant ce crime par le BC de l’AMDH pose plusieurs points d’interrogation chez les organisations internationales qui prennent l’Association pour référence ; ceci dit, se taire quelque soit l’intention équivaut à une double condamnation des détenus politiques concernés.
Et ce qui est plus grave encore, c’est que ce silence donne un signe clair au Régime en place d’encercler les détenus politiques, tous les détenus politiques.. Alors comment se taisent toutes ces «instances des droits de l’Homme»??? !!
Le silence du «Forum de la Dignité DH» complice dans le crime (PJD) est tout à fait justifié, mais qu’en est-il pour la vérité ? La conscience du reste des instances, l’audace, la crédibilité, les principes ? Est-ce que l’AMDH ou encore le reste des instances des DH possèdent des preuves matérielles qui puissent condamner ces détenus politiques hors les fausses histoires narrées de façon contradictoire par le Régime et sa justice pourrie et non indépendante ??
D’ailleurs, la position de l’AMDH par rapport à la justice au Maroc demeure connue et claire. Or, sans conteste, la justice au Maroc est la même... rien n’a changé en réalité : répression, torture, corruption n’ont jamais cessé d’exister. On ne veut pas que des calculs politiques restreints touchent à la crédibilité de l’AMDH ni à ses principes, afin qu’elle continue sa lutte (en termes des Droits Humains) contre les crimes du Régime, de ces alliés et de ses instruments répressifs…
Camarades au BC,
Je salue considérablement tous ceux qui ont condamné cet exécrable crime depuis les différentes orientations politiques… salutation et considération à ceux qui ont exprimé leur solidarité avec les détenus politiques de Fès ainsi que leurs familles.
Je connais un grand nombre de membres de l’AMDH ayant exprimé leur solidarité avec les détenus politiques de Fès et ce depuis le dévoilement des premiers indices de la conspiration, depuis le martyr du militant Mustapha Meziani (dans le même silence épouvantable). Je tiens à les saluer fort et haut même si je connais par contre un bon nombre (poussé comme d’habitude par la haine gratuite) m’accusant d’abus et de préjudice contre l’AMDH…
Peu importe, puisque il ne s’agit point de deviner les intentions ou de faire de la chirologie ni non plus de recourir au lexique de la méfiance. L’AMDH est l’Association de Tous. On l’avait défendu ardemment et on continuera à le faire contre toutes les tentatives visant la déraciner du patrimoine militant de notre pays. Cependant, on a tous le droit de  critiquer son instance exécutive au moins en termes de la démocratie et du droit à la différence. Et de toute façon, la réalité dévoile ceux qui défende l’AMDH avec foi et enthousiasme, ceux qui la défendent avec opportunisme et ceux qui l’offensent clairement… Revenons aux faits réels par rapport à des événements précis pour en tirer des conclusions.
Camarades au BC :
Nous crions haut et fort et au nom des détenus politiques de Fès :
« Le 18 juin 2015 restera un jour de témoignage sur une hideuse guillotine politique. La cour d’appel de Fès en fut la scène dont le titre était la vengeance et la rétorsion politique contre un groupe de bons militants de notre peuple, contre nous en tant que détenus politique. D’un sang froid, le Régime, les forces obscurantistes et la justice suspecte entamèrent contre nous, fils du peuple, militants du peuple, détenus du peuple, un meurtre politique avec préméditation, après une audience formelle de ce procès politique, dans lequel nous endurâmes  d’un siège répressif même à l’intérieur de la cour d’assises de la part de la police infiltrée et publique et nous fûmes interdits de nos moindres droits même la parole qui pût nous défendre, alors que l’instance de défense fut l’objet du blocus et de la provocation en refusant toutes les sollicitations présentées. Puisque la condamnation avait été préparée d’avance, la sentence fut délibérée durant une demi-heure seulement pour que la décision politique soit appliquée sévèrement et injustement contre nous. Nous écopâmes 111 années de prison ferme, au rythme des cris et de l’affliction de nos mères et camarades »…
Toute ma solidarité avec les détenus politiques et leurs familles
Toute ma solidarité avec l’Association Marocaine des Droits Humains
La liberté à tous les détenus politiques



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