l'activiste Saïda El-alami est incarcérée et condamnée à deux ans de prison ferme et d'une amende 5000 DM. cette affaire politico-judiciaire n'est pas singulière.
à regarder de près, les prisons au Maroc contiennent des opposants ou de simples citoyen-nes osant contester le pouvoir et ses politiques et réclamer des droits en matière économique, sociale et politique.
En matière de Droit et justement du point de vue droit pénal, le dossier/procès de Saïda El-alami ne tient pas debout une seule seconde face au regard juridique sérieux et objectif. C'était et c'est encore aujourd'hui le cas de tous les autres détenus politiques au Maroc.
Soyons clair, l'incarcération de cette militante est fondée avant tout sur des motifs politiques qui ne disent pas leur nom. Tous les procès et griefs contre les opposants et militants sont de cette nature. L'ordre du régime règne entre autre par ces procédés.
Bien évidement dans un État où le juge ne dispose de ses moyens pour exercer son métier de juge en toute indépendance ou sans contrainte ou crainte d'être désigné du doigt ou même d'être écarter de son poste, dans ce contexte le juge ne peut ordonner selon son ultime conviction et en harmonie avec la règle du droit respectant les libertés, toutes les libertés.
à travers la fonction du juge, le politique règle ses comptes à toute voix, à toute personne désignée du haut de son autorité. La fonction du juge et à travers lui la Justice est un levier aux mains des politiques pour réprimer et opprimer.
Juger à l'emprisonnement ferme ( deux ans) une activiste, une militante pour la simple raison qu'elle porte publiquement sa voix critique eu égard les institutions et administrations de l’État, participer aux actions de protestations et manifestations, ce jugement fait pour une énième fois preuve et démonstration que :
- le régime marocain n'est pas démocratique
- la Justice n'est pas un corps constitué indépendant, j'insiste sur indépendant car aucun mécanisme organique et de règle juridique du code la Justice au Maroc ne garantie pas foncièrement cette indépendance.
- le juge du siège est sous tutelle et ordre du ministère public ( parquet) à travers de complexes mécanismes
- les libertés sont bafouées
- les bouches sont muselées
- les droits élémentaires des citoyens sont violés
- le droit des libertés publiques et privées est très rudimentaires si non quasiment nul.
Ma solidarité avec tous les détenus politiques au Maroc y compris Saïda El-alami Liberté à Saïda et tous les détenus politiques au Maroc.
MO, France le 30 avril 2022.