La violence est d’ordre sociale, économique, elle est aussi culturelle, individuelle, collective, cette violence peut être légale comme elle peut être privée. Les Etats ne sont construits que pour maintenir l’ordre et appliquer le Droit. Et le Droit est la force de contraindre et de pratiquer la violence légale ( la répression mais aussi l’oppression) et de maintenir les intérêts divers et variés de la société. Ces intérêts ne sont pas identiques pour tout le monde( toutes les classes) au sein même de telle ou telle société. Le capitaliste par exemple a tout l’intérêt à aliéner, exploiter le travail du salarié, le maintenir en subordination pour user de ses forces physiques, morales et intellectuelles. Ce même salarié, quant à lui, a tout intérêt, pour abandonner sa situation sociale d’aliénation et d’exploitation, à s’affranchir de cette relation et de ce système capitaliste d’exploitation sociale et économique. D’où les antagonismes sociaux. Le capitaliste cherche à exploiter, subordonner les salariés et profiter des richesses naturelles dans le monde entier et pour cela il utilise la violence légale de l’Etat et d’autres formes de violence, il use de tous moyens diplomatiques et de guerre pour aboutir à ses fins. Le capitaliste ne dit jamais qu’il conquière la planète toute entière pour subordonner et aliéner les salariés et profiter des richesses naturelles et humaines et faire du commerce y compris celui des armes (mondialisation, globalisation) ; pour ce faire, le capitaliste a à sa disposition des médias et leurs industries. Le capitaliste change et adapte ses méthodes pour aboutir à ses objectifs. Il renoue des alliances et organise des actions civiles et armées et renouvelle ses tactiques et stratégies, peu importe les moyens utilisés.
Auparavant, la guerre que mène le capitaliste est pratiquée par les forces de l’armée et de police officielle pour maintenir son ordre, le capitalisme. Mais aussi, il déploie toute sorte de forces armées y compris les mercenaires, mate toute opposition à ses projets et plans ( colonisation directe) et déploie l’industrie civile et militaire.
Le capitaliste a toujours des amis : parmi eux le terroriste et le mercenaire. Ces derniers partagent la motivation et le but du capitaliste, peu importe leur propagande ou leur idéologie( religieuse ou autre). Le mercenaire comme le terroriste est l’outil du capitaliste, ils profitent des richesses des peuples et imposent leur ordre. Le capitaliste peut selon les contextes sociaux économiques et historiques admettre le modèle démocratique bourgeois, le terroriste et le mercenaire imposent la terreur, l’anéantissement même des valeurs de leur maitre le capitaliste au nom de dieu ou de la nation ou des valeurs autres que celle du capitaliste. Peu importe, ils sont tous des alliés et partagent le même objectif, soumettre des peuples entiers à leurs plans et projets qui différent selon les circonstances historiques et politiques.
Ces dernières années, l’alliance entre le capitaliste et le terroriste sinon le mercenaire fait rage dans le monde entier. L’un sert l’autre. Le capitaliste sème les guerres au nom du combat contre le terroriste et ce dernier exécute les plans du premier au nom du combat contre son maitre mais en réalité l’un et l’autre sont bras dessus bras dessous; c’est ce qu’on appelle dans le jargon politique l’alliance impérialiste réactionnaire et terroriste. Cela se matérialise par les actions militaires des uns et des autres dans plusieurs pays, Irak, Afghanistan, Libye, Syrie, Palestine etc. L’un justifie ses plans par la démocratie et l’autre par dieu.
L’industrie médiatique au service de l’un et de l’autre maintient l’opinion publique mondiale dans une fausse idée, le capitaliste combat le terroriste et celui ci combat le capitaliste alors qu’ils partagent la même stratégie avec des tactiques différentes. Quelques brèches s’ouvrent dans l’industrie médiatique pour « critiquer » à voix basse , l’alliance des occidentaux des réactions arabes et d’Israël et leurs soutiens inconditionnels aux guerres dans le monde entier, Syrie, Lybie, Irak, Afghanistan en tête.
Le capitaliste ne peut se débarrasser de son outil le terroriste que si celui-ci menace les intérêts du premier. Pour l’instant la machine de guerre installée par le capitaliste exécutée par le terroriste fonctionne à merveille. En attendant les organisations politiques, syndicales et autres qui prétendent défendre le salarié et les peuples ne discutent et ne s’intéressent qu’aux écorces du problème de la guerre planifiée par le capitaliste et exécutée par le terroriste.
moha Oukziz, le 19 aout 2016, France.
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