2021/11/08

Moha OUKZIZ// Les stratégies du PLF 2022 au Maroc ... Que du régalien de Sureté et de Défense

« Le pacte national du développement », recommandation royale
, fait appel entre autre à la pandémie. Le gouvernement s’applique à la lettre pour mettre en œuvre les orientations royales et les décliner pour « réanimer l’économie ».
Le projet de loi des finances (PLF) se veut celui des fonctions régaliennes de la Sureté et de la Défense au lieu du service et de la fonction publics.
Le PLF se tient au cadrage royal. Trois axes, trois objectifs : 1) l’ordre public et la défense, 2) la sécurité sociale et enfin 3) la réforme du service public.
Le projet de loi des finances de 2022 porte la plus grande attention financière au maintien de l’ordre et le renforcement des capacités de l’Etat en matière de Sureté et de Défense.( cf, https://www.finances.gov.ma/Publication/db/2022/02-%20Note%20de%20présentation_Fr.pdf). Au delà de la question Sahara occidental, et même au nom de la défense du territoire national, le PLF injecte plus de moyens financiers pour assurer en hausse les capacités de l’Etat à frapper et à l’Extérieur comme à l’intérieur. Il n’est pas nécessaire ici de discuter le caractère anti-démocratique de l’usage fait des recettes fiscales et des ressources des contribuables. C’est un fait. Le maintien de l’ordre, à l’intérieur comme à l’extérieur prédomine, il est même la seule obsession et le seule moyen dont dispose le gouvernement pour répondre aux impératifs socio-économiques et politiques du peuple marocain.
Au passage le Gouvernement comme le Parlement sont des institutions royales et ne fonctionnent que sur recommandations du palais (cf, le discours de la ministre de l’économie et des finances cf, https://www.finances.gov.ma/.../Discours_Parlement.... Ce discours porte en soit la confirmation que les affaires publiques en toute matière sont soumises aux enseignements et directives royales et au delà. Après louange à Dieu, Louange au Roi, personne d’autres ne peut dire mieux dans ce sens que la ministre de l’économie et des finances).
La sécurité sociale ou la protection sociale. Là aussi, le gouvernement fait preuve de ses fonctions
et compétences d’exécuter les directives qu’il reçoit.
Il faudrait éclairer le lecteur que dans les arcades des institutions du royaume, le gouvernement et le parlement se résument à une machine politique et administrative qui a deux fonctions : appliquer la politique du palais et protéger le palais. Le programme du gouvernement, s’il y en a, ne résulte pas des urnes et des résultats des jeux électoraux. Son programme est celui de l’applicabilité des directives, c’est ce que a été explicitement exprimé par la ministre de l’économie et des finances dans son discours de présenter le PLF.
Aux yeux du gouvernement royal, la protection sociale n’est qu’un fardeau budgétaire où le gouvernement s’efforce de contenir cette nécessité grandissante et primordiale dans une logique budgétaire dont le principe est exactement d’écarter et d'empêcher la protection et la sécurité sociale à tout à chacun selon un système universel et surtout écarter l’idée de faire participer le capital aux financements nécessaires aux caisses sociales comme la retraite, la maladie, la famille, le chômage.
En la matière aucune politique publique sérieuse n’est envisagée par ce gouvernement ni par ses prédécesseurs d’ailleurs. Toutes les institutions politiques au Maroc ne font que traduire et appliquer les recommandations cette fois ci des instances internationales libérales. Cela profite bien évidemment à quelques richissimes marocains dont le conflit d’intérêt est manifeste et ces mêmes richissimes sont aux commandes publiques.
Quand à la « réforme du service public », l’obsession gouvernementale est de soumettre le service public , tous secteurs confondus, aux impératifs de la LOLF, impératifs de privatisation et de rendre possible l’accroissement du profit des entreprises dans le cadre des délégations du service public au privé et de contractualiser toute action publique.
Le gouvernement soumis aux directives n’a d’ambition que de promulguer des normes pour satisfaire l’ambition financière des grands groupes financiers main mise sur le secteur public. D'où la politique financière securitaire et de défense voulue par le PLF.
Les réalités des services publics en matière de l’Education, la Santé, le Logement, l’aménagement territorial, le Tourisme, la Culture etc, sont frappantes. Personne ne peut contester l’état délabré de tous les services publics.
MO, France le 06/11/2022.



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