20‏/04‏/2022

M.O// La guerre, les élections… et la classe ouvrière en France


La scène politique en France est rythmée par deux événements majeurs. Les élections et la guerre en Ukraine. 

La guerre 

La quasi-totalité des formations et partis politiques ont adoptés les positions de l’union nationale et les sanctions contre la Russie et la livraison d’arme au régime ukrainien. Bien évidemment les arguments diffèrent d’un parti ou mouvement à l’autre. Des non-aliénés au va-t-en guerre, de la gauche à la droite, tout le monde a pris position pour condamner le régime russe sans pour autant condamné le régime ukrainien ni la belligérance et l’offensive  et l’extension atlantique en Europe en direction de la Russie. 

Que la droite, fasciste compris, soit du côté de la guerre, cela va de soit. Le problème est du côté de la gauche. Les positions atlantiques des organisations de la gauche sont très inquiétantes. Se battre contre la guerre n’est de l’ordre du jour des préoccupations de la gauche. In fine se battre contre l’impérialisme n’est pas dans les programmes et tachent essentielles de cette gauche atlantique.. En attendant d’aborder avec plus d’analyse et de détails ce sujet, celui de la guerre et la gauche, je dirai simplement que même les tactiques et calculs électoraux des formations de la gauche ont abouti à un résultat électoral mortifère  pour le peuple français à l’occasion actuelle des élections présidentielles en France

Les élections présidentielles

En démocratie libérale, les forces et classes sociales ne sont pas à pieds d’égalité et ne bénéficient point des mêmes possibilités et moyens d’expression publique. Les maitres du jeux en matière économique, financier, culturel et médiatique, se déploient d’une part à fabriquer instruire l’opinion publique sur fond de l’anticommunisme et de l’individualisme. Et d’autre part, ils réduisent de par des mécanismes et procédures complexes la démocratie à la procédure maitrisée et orientée du vote. 

Dans ce contexte, le résultat du premier tours des élections présidentielles exprime clairement que le grand capital financier a placé ses deux candidats au second tour de ces élections. 

La classe ouvrière et les masses sont assignées à voter pour l’une ou l’autre des représentants de l’ordre social, économique et politique  capitaliste. 

Les forces politiques, syndicales et associatives sont prises au piège de s’aligner et appellent le peuple à voter et choisir entre la peste et le choléra. De l’une ou l’autre, candidat du grand capital aux commandement de la République, la classe ouvrière et les couches populaires n’en sortiront pas indemnes des politiques à venir. 

Au vu des institutions actuelles de la V République, en théorie la séparation des pouvoirs est le principe, mais ce n’est qu’un principe. L’Exécutif s’octroie des pouvoirs législatifs. Ce pouvoir législatif ne peut se débarrasser de l’emprise de l’Exécutif que par une majorité à l’opposé du Président et d’une volonté et organisation politique et syndicale fortes…

Les législatives

Une autre bataille électorale s’annonce, celle du pouvoir législatif. En regardant de près, les organisations de gauche négocient  des alliances pour se constituer en majorité et donc en gouvernement face à l’Exécutif présidentiel. En revanche les déclarations des partis et formations de la gauche ne présentent pour l’instant la volonté ferme et claire de permettre à ce que le pouvoir législatif ainsi que l’Exécutif gouvernemental leur reviendraient et par conséquent se constituer en un réel pouvoir législatif. 

Les couteaux sont tirés, aucune autocritique de la part de ces organisations. Aucune ambition sérieuse, aucune prise de hauteur de vue …chacun défend sa chapelle loin des projets et programmes de changement de société.. 

Même cette bataille du pouvoir législatif, elle reste incertaine et très loin d’être gagnée. 

Dans ce contexte et au vu des faits actuels, ça va saigner pour 5 ans de plus. 

MO, France le 19 avril 2022.




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