Demain, le 5 décembre 2019, c’est la grève générale en France. Cette grève vient en réponse à la politique de la casse sociale menée par le chef de l’État et son Gouvernement.
D’abord bravo à la CGT qui a fait un grand travail pour convaincre les autres confédérations syndicales pour intégrer et acter la journée du 5 décembre comme grève générale. C’est un travail de fourmis dans le contexte de la dispersion des travailleurs et la multiplicité des syndicats. Remarquons au passage que le patronat se fait quant à lui, représenter par un seul syndicat, le Medef.
Ce travail de préparation de la grève, cette tache de pouvoir rassembler les ouvriers, les salariés et la quasi-totalité des catégories et des secteurs d’activités est une belle réussite.
Chacun se prépare de son côté. Comme a dit le préfet de Paris à la dame en Gilet jaune qu’il a croisé dans la rue « On est pas du même côté madame ». Effectivement et contrairement au principe de la neutralité,les Institutions et administrations de l’État d'un côté et le peuple d'un autre côté.
Le Gouvernement maintient jusqu’à l’instant sa politique ( sa réforme) et il est en état d’alerte maximale. Il semble qu’il n’a pas de plan B, ce que l’on peut comprendre des déclarations du Premier ministre et de ses ministres et même des responsables de partis politiques.
Le Figaro titre aujourd’hui que même des sondages « Emmanuel Macron au pied du mur ». Ou encore dans le Monde de ce jour «la Réforme des retraites : l’heure de vérité pour Emmanuel Macron».
On peut comprendre que l’inquiétude et la peur ont gagné les rangs de l’Exécutif et même elles s’installent dans le plus haut sommeil de l’État. C’est ce que l’on peut comprendre à la lecture du journal Les Echos qui avertit que demain le 5 décembre des milliers de manifestants et que « le Gouvernement craint des débordements ».
Les syndicats sont au stade des dernières préparations de la grève pour demain. Tous les thermomètres annoncent un « Jeudi Noir ». C’est à dire une très grande grève et une très grande participation. Déjà des grèves ont eu lieu aujourd’hui et pendant ces derniers mois. D’autant plus que même les boites de sondage explosent et soulignent que l’opinion publique est du côté de la grève.
Il reste à souligner que les responsables syndicaux et politiques, ils ont leurs mots d’ordre et leurs revendications. Ils ont le mérite d’organiser cette journée de grève et éventuellement d’autres suivront.
En revanche la date de la grève (5 décembre 2019) et la grève elle-même n’appartiennent plus aux syndicats ni aux partis politiques car les masses de manifestants et grévistes ont leurs propres craintes, revendications, leurs perceptions etc.
Les grévistes et les manifestants de demain (5 décembre 2019) et après demain ne veulent plus de ce monde ; ce monde capitaliste qui casse tout. Il casse et exploite l’Homme et la Nature. Ce monde capitaliste qui produit des politiques publiques anti-populaires anti-démocratiques. Les grévistes et les manifestants et l’opinion publique n’en veulent plus.
Voilà de quoi ait peur l’Exécutif. L’Exécutif a peur que ce monde qu’il défende s’écroule, et pour reprendre l’expression du journal Les Echos, le «Gouvernement a peur des débordements lors des manifestations». Cette peur de l’Exécutif de voir ce monde s’écrouler, s’abimer ou juste atteint et fragilisé, le Gouvernement la partage avec la quasi-totalité des partis politiques et des syndicats qui ont même appelé à la grève de demain le 5 décembre.
Que demain le 5 décembre 2019 soit un autre jour, le jour du début d’un autre monde de demain, le monde de fraternité d’égalité et de justice.
Moha O, le 4 décembre 2019.
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